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Cerise à Paris
24 avril 2012

Chroniques souterraines

Dans la série "les petites déconvenues du métro", aujourd'hui : la rencontre malencontrueuse.

18h45 - départ du boulot - arrivée sur le quai du métro - une seule envie : surfer sur l'appli Grazia depuis mon Iphone, éclater 2/3 parties d'Angry Birds et comater jusqu'à destination.

Raté ! Alors que le métro s'annonce au bout du quai, je tombe nez à nez avec une collègue. Pas la collègue avec qui je déjeune tous les jours à la cantoche et avec qui je peux papoter vacances. Naaan, ce serait trop facile. Pas non plus la collègue avec qui j'ai une réunion la semaine prochaine et avec qui je pourrais éventuellement tchatcher boulot de façon saine et constructive. Non. La collègue à qui je n'ai strictement rien à dire. 

"Salut, ça va. Qu'est-ce que tu fais là ?"

(Je suis en compète de patinage artistique, ça se voit pas ? Idiote, j'attends le métro, comme toi, sinon on ne serait pas obligées d'avoir cette conversation...)

"Tu prends souvent cette ligne ?"

(Non, d'habitude je viens en limousine mais j'ai filé une RTT à mon chauffeur...)

"Et t'habites où ?"

(Je vais pas te le dire, trop peur que tu me suives jusque chez moi, déjà que tu as le toupet de prendre MA ligne de métro...)

Bref. Il est entendu que les phrases entre parenthèses ont été prononcées dans ma tête. Je ne suis pas un monstre.

En revanche, à ce moment là, je commencais à me torturer sévère pour trouver des sujets de conversation. Hstoire de voir combien j'aurais de temps à combler à base de "et t'as des enfants toi ?", "tu fais quoi pour les prochaines vacances ?", "tu trouves pas que le boss a un peu grossi", je pose la question fatale "Et... toi, tu t'arrêtes où ?" en priant pour qu'elle me dise Trocadéro, deux arrêts plus loin.

République.

Putain, 17 stations à tenir. 

A Franklin Roosevelt, je lui demandais quels étaient ses hobbys. 

A Chaussée d'Antin, je lui demandais quels étaient les hobbys de sa fille.

A Grands Boulevards, j'étais à deux doigts de lui demander les hobbys de son chat quand un groupe de mariachi est entré et a balancé "para bailar la bamba".

Sauvée.... jusqu'à la prochaine fois.

 

 

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