Comme une bonne polar(de)

Soyons honnête. Pour la première critique littéraire de ce blog, je ne pourrai pas être totalement objective.
Car je voudrais vous parler du dernier livre de Fred Vargas, "L'armée furieuse".
Or, Fred Vargas, je l'adore.
Je suis ce qu'on appelle une inconditionnelle.

En clair, je n'avais même pas encore ouvert le livre que je l'aimais déjà. Comme j'ai aimé "Pars vite et reviens tard", "L'homme à l'envers", "Dans les bois éternels" et tous les autres.
Comme à chaque nouvelle sortie, je me réjouis à l'idée de retrouver le lunaire commissaire Adamsberg, le commandant Danglard -l'intello alcoloo-, le lieutenant Retancourt -tellement attachante avec sa féminité digne d'un bûcheron canadien-, et les autres : le flic hypersomniaque, le flic brutal et borné mais sympathique, la maigrichonne boulimique, etc.

Et cette fois encore, ça fonctionne. Dans "L'armée furieuse", Fred Vargas mêle le polar classique (un meurtre, des suspects, des fausses pistes, classique) à un univers fantastique, onirique (une armée d'éclopés venus d'un autre siècle hanter un petit village normand). Le tout avec de l'humour et de la tendresse.
Oui, de la tendresse. Car en décrivant leurs petites faiblesses, leurs habitudes mesquines et leurs grandes qualités, Fred Vargas me donne systématiquement envie de prendre tous les personnages dans mes bras, les gentils comme les méchants.

Le seul petit bémol tient peut-être à l'intrigue. Pour la première fois à la lecture de l'un de ses polars, j'ai deviné un peu tôt qui était le coupable. L'habitude peut-être... Mais ça n'a rien gâché du plaisir.

"L'Armé furieuse", de Fred Vargas, éditions Viviane Hamy